PRIX JACQUES HUISMAN 2012

10e édition

Le Jury présidé par Anne Coesens était composé de Barbara Abel, écrivaine, critique dramatique à Cinquante degrés nord, Geneviève Damas, dramaturge, comédienne, metteuse en scène, Pierre Dherte, comédien, vice-président de l’Union des artistes du spectacle, Christophe Sermet, metteur en scène, comédien, lauréat du Prix Jacques Huisman 2006.

Et les membres du Conseil :

Marine Haulot, Anne Jottrand, Alain Leempoel, Luc Van Grunderbeeck.

Le 5 mars 2012 à La Bellone, le Jury a entendu 9 candidats sur les 23 candidats qui s’étaient inscrits.

Trois finalistes ont été retenus :

PIERRE HAEZAERT

Photo Belge, né à Kortrijk en 1986, Pierre Haezaert a étudié l’art dramatique au Conservatoire Royal de Mons, dont il est sorti avec un Master en 2008. Depuis, il enchaîne les rôles et joue dans différents spectacles, parmi lesquels Lucrèce Borgia de Victor Hugo dans une mise en scène de Frédéric Dussenne en 2008, Dom Juan de Molière au théâtre de la Place à Liège puis repris au Public à Bruxelles, Le Cocu magnifique de Crommelynck joué dans différents théâtres à Bruxelles avant de partir en tournée en France, ainsi que dans le très remarqué Mamma Medea de Tom Lanoye, mis en scène la saison dernière par Christophe Sermet. C’est également la saison dernière qu’il se lance dans sa première mise en scène, celle de Feu la mère de madame de Feydeau, une aventure enrichissante qui le pousse aujourd’hui à poursuivre l’expérience. Pierre Haezaert voue sa vie au théâtre, qu’il enseigne également à l’Académie de Mouscron. Comme il le dit lui-même, le théâtre c’est son souffle, c’est ce qui rythme son cœur. Une passion qu’il veut partager à travers le jeu et la mise en scène, et dont l’intensité est pour lui, et avant tout, une véritable aventure humaine.

CAROLINE LOGIOU

Photo 7256 Française, née à Argenteuil en 1979, Caroline Logiou a étudié la mise en scène à l’INSAS dont elle sort en 2008. Mais c’est en 2006 qu’elle découvre Joël Pommerat, encore inconnu du grand public, avec lequel elle fourbira ses armes en l’assistant à la mise en scène de Les Marchands au Théâtre National de Strasbourg. C’est également cette année-là qu’elle assiste Claude Schmitz pour Amerika aux Halles de Schaerbeek à Bruxelles, mais aussi qu’elle se lance dans l’écriture d’une première pièce, Gris Balte , qu’elle mettra elle-même en scène. S’ensuivent d’autres expériences d’écriture, ainsi que d’autres mises en scène, parmi lesquelles Harangue Berceuse de Didier-Georges Gabily en 2007 ou Hiver de Jon Fosse aux Tanneurs en 2009. Passionnée, cette jeune femme de 33 ans accumule les expériences et les voyages au cours desquels elle affirme sa volonté d’une véritable démocratisation culturelle tout en insistant sur l’importance du rôle que les théâtres doivent jouer dans les écoles, afin de former les jeunes et leur ouvrir de nouveaux horizons.

JUAN MARTINEZ

photo 2012/95 Colombien, Juan Martinez est né à Ottignies en 1980. Après avoir étudié les Lettres Modernes à Montpellier, il décroche une licence en Art Dramatique au Conservatoire Royal de Mons en 2007 et joue dans Le Barbouti d’Eric Durnez qui remporta le Prix « Coup de cœur » de la presse avec mention pour le travail fait sur la Mémoire au Festival Jeune Public de Huy. S’il continue d’exercer son métier de comédien, Juan Martinez se passionne bientôt pour la mise en scène, en assistant Frédéric Dussenne dans Bête de style de P.P. Pasolini en 2010 à l’Atelier 210, puis en se lançant dans sa première mise en scène, celle d’une pièce d’Eric Durnez, Un Paradis sur Terre qu’il créa en 2011 au Burkina Faso. L’expérience l’enchante, et son engagement s’en trouve accru. Riche d’expériences variées, de rencontres multiculturelles et d’aventures artistiques intenses, ce jeune homme de 31 ans défend un théâtre engagé contre l’indifférence, un théâtre grâce auquel, après une enfance passée à Bogota, il a pu s’immerger dans la société belge. Pour lui, le théâtre est aussi « un outil d’expression et de rencontre très puissant et une fenêtre singulière sur le monde ».

LA CEREMONIE DE REMISE DU PRIX 2012

Elle s’est déroulée dans LA SALLE DU THEATRE DE LA PLACE DES MARTYRS, LE LUNDI 19 MARS 2012 en présence de nombreux amis soutenant depuis 10 ans le Prix Jacques Huisman, de comédiens et comédiennes, de personnalités du monde culturel et d’une forte délégation du Conservatoire de Mons. (deux finalistes sont sortis du Conservatoire de Mons !)

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Alain Leempoel, Président, a rappelé l’origine de notre association, créée il y a 10 ans, en 2002, pour rendre hommage à Jacques Huisman et composée de 12 membres fondateurs : Adrian Brine, Patrick Colpé, Sophie Creuz, Danielle De Boeck, Billy Fasbender, Jean-Claude Frison, Michel Huisman, Anne Jottrand, Roland Mahauden, Philip Tirard, Luc Van Grunderbeeck.

L’équipe a travaillé avec plaisir pour répondre au vœu de Jacques Huisman : aider les jeunes artistes à entrer dans le métier.

Dès la création, il y a eu un grand mouvement de sympathie pour les buts de notre association et pour la mémoire de Jacques Huisman. De très nombreux amis et aussi des entreprises mécènes nous ont apporté leur généreux appui. Les pouvoirs Publics ont aussi désiré nous soutenir. En effet la formation que nous offrons doit conduire à terme les jeunes lauréats à mettre leur expérience au service de la Communauté française.

En 8 ans, de 2003 à 2010, les subventions et les dons privés ont été équilibrés.

Subventions : C.F.B + Cocof + WBI =106.280 € / Dons privés et Mécénat = 108.837 €

Un grand merci aux donateurs privés, aux Pouvoirs publics et aux Entreprises qui nous ont apporté leur soutien.

Par manque d’argent complémentaire, nous n’avons pas pu développer notre action qui reste limitée à l’octroi d’un seul Prix par an. D’autre part notre équipe pour diverses raisons (vieillissement, multiples occupations de chacun et l’usure de 10 ans de bénévolat) ne peut plus assurer seule le travail. Depuis plusieurs années nous avons cherché une collaboration extérieure, un lieu et des moyens nouveaux. Nous devons reconnaitre que nous n’avons pas réussi.

C’est pourquoi Alain Leempoel annonce que l’Assemblée générale réunie le 30 janvier 2012 a voté à l’unanimité la dissolution du Prix Jacques Huisman dans sa forme actuelle, dans le courant de l’année 2013. Il espère qu’il renaîtra sous une autre forme.

Outre la formation reçue par les 10 lauréats, il y a des acquis : deux salles portent le nom de Jacques Huisman à Spa et Bruxelles. Un site internet précise la vie de Jacques Huisman et comporte de nombreux témoignages, un choix parmi ses textes, la liste de ses mises en scène et tous les comptes rendus des 10 cérémonies ainsi que des nouvelles des lauréats.

Une notice dans le Tome XI de la Biographie Nationale vient de paraître. Jacques Huisman entre ainsi dans la postérité.

Alain Leempoel a rendu un chaleureux hommage à Anne Jottrand qui l’a aidé à mener à bien cette entreprise. Il la remercie pour sa rigueur, son travail, son expérience, sa sympathie pour les jeunes artistes, son suivi des lauréats, sa connaissance du monde théâtral et l’a fait applaudir par le public.

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Anne Jottrand et Pierre Haezaert


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Ensuite il a demandé à Patrice Mincke, lauréat 2011, rentré le matin même de Montréal, de donner ses premières impressions de stage auprès de Denis Marleau. Radieux, Patrice, avec par moments un bon accent québecois, s’est dit enchanté de l’expérience. (On peut lire son Rapport de stage sur notre site, au chapitre Prix 2011).

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Luc Van Grunderbeeck, en tant que Président du Centre belge francophone de l’Institut International du Théâtre, a lu le message international pour la Journée mondiale du Théâtre, avec quelques jours d’avance. Cette année c’est John Malkovich qui a écrit un texte très fort à l’intention des artistes. (Lire le texte)

Anne Coesens, Présidente du Jury, se dit heureuse d’avoir rencontré autant de candidats intéressants, des vrais amoureux du théâtre. Les choix ont été douloureux à faire.

Elle accueille sur scène avec grâce et gentillesse les trois finalistes, après la projection pour chacun d’eux d’une vidéo les présentant par un ami : Pierre Haezaert par Jean-François Politzer, Caroline Logiou par Xavier Lukomski et Juan Martinez par Thierry Hellin.


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Anne Coesens et Caroline Logiou

Alain Leempoel a appelé Adrian Brine, metteur en scène et membre fondateur du Prix Jacques Huisman, afin d’ouvrir l’enveloppe traditionnelle :

le lauréat du Prix Jacques Huisman 2012 est Juan MARTINEZ.

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Adrian Brine, Anne Coesens, Juan Martinez, Alain Leempoel

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cadeaux et fleurs pour les finalistes

Juan Martinez recevra une bourse de 3000 euros et se rendra pendant 8 semaines, tous frais payés, auprès de Jean-François Sivadier, d’abord à Paris ensuite à Rennes, au Théâtre National de Bretagne où aura lieu la création de Le Misanthrope de Molière, le 8 janvier 2013.







Terminons par ce Palmares


10 ans

© Julien Pohl

Présentation de Jean-François SIVADIER

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Né en 1963, ancien élève du Conservatoire du Mans et de l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg, Jean-François Sivadier est comédien, metteur en scène et auteur.

Comme comédien, il a joué dans des spectacles de Alain Françon, Didier-Georges Gabily, Jacques Lassalle, Daniel Mesguish, Christian Rist, Serge Tranvouez ou encore Laurent Pelly.

Proche de Didier-Georges Gabily, il a travaillé à sa mise en scène, laissée inachevée, du diptyque Dom Juan / Chimère et autres bestioles en 1996 au Théâtre National de Bretagne à Rennes.

Il a également été choriste et comédien dans des productions de l’Atelier lyrique du Maine, mises en scène par Christian Fregnet. En 1997, il a écrit et mis en scène Italienne avec orchestre, créée au Cargo de Grenoble et jouée au Théâtre de l’Odéon, au Théâtre du Châtelet, à l’Opéra Comique, à l’Opéra de Lyon, à l’Opéra de Nancy, ainsi qu’en tournée en France et à l’étranger. Dans ce spectacle salué par la presse, Jean-François Sivadier, en comédien-chef d’orchestre, mettait en scène avec humour les coulisses de l’opéra.

Il rencontre l'acteur Nicolas Bouchaud. De pair avec lui, et Véronique Timsit et Nadia Vonderheyden qui participent activement à la dramaturgie de chacune de leurs créations, il a monté une série de spectacles jubilatoires, où chacun des comédiens est investi de rôles sur mesure.

En 2000, il a mis en scène La Folle journée ou le mariage de Figaro de Beaumarchais - création au Théâtre National de Bretagne à Rennes puis tournée jusqu’en juin 2001.

La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, présenté au festival d’Avignon en 2002 puis en tournée dans toute la France, a connu un remarquable succès.

« Galilée, tel que l'a vu et voulu Brecht, est d'une complexité qui dépasse de très loin le conflit entre génie et lâcheté du savant, grandeur et misère de la science. Ce Galilée, si ambitieuse que soit sa volonté, si limpide que soit sa pensée, est d'une humanité toute de boyaux et d'intelligence, folle de bassesses et de fulgurances. Nicolas Bouchaud, assisté de quelques comédiens qui se partagent deux à trois personnages chacun, leur donnant ainsi une vitalité à la hauteur de la pièce, incarne un personnage progressivement rongé par cette soif intarissable de vérité, cette folie jubilatoire que l'on nomme pensée. Tout entier porté par « la force de séduction de la preuve » et doué d'une présence scénique animale, tour à tour burlesque, ironique, séductrice, emportée ou fiévreuse, il compose un Galilée en tout point phénoménal ».

En 2007 Le Roi Lear de Shakespeare est créé au Festival d’Avignon.

« Drôle de monde que celui "où les fous guident les aveugles". La folie donc, le pouvoir, l'amour, la famille, le travestissement, et l'identité sont autant de thèmes au cœur du texte. Cette tragédie vertigineuse avec son lot de guerres, meurtres, complots et autres manipulations est d'une noirceur désespérée et infinie. Pourtant parfois le rire affleure et Sivadier mêle les registres, gravité et plaisanterie, drame et comédie. Comédie qu'il affectionne davantage.

La distribution est dominée par le prodigieux duo Nicolas Bouchaud - Norah Krief.

Lui Lear habité, éclatant, d'une puissance inouïe, et aux cris poignants. Elle Cordelia intense et Fou réjouissant, petit lutin malicieux, bondissant et chanteur. Tour à tour léger et profond, fidèle suivant qui s'amuse avec son maître autant qu'avec le public, demandant mille fois si "ça va?". La richesse du duo culmine dans la scène de la tempête où, sur un plateau nu figurant une lande hostile, ils tentent de résister aux éléments déchaînés pendant que, dans la vraie vie, le mistral glacial s'engouffre dans la moindre parcelle de la Cour. Cette image restera. Comme l'envol de Kent dont l'ombre se projette sur le haut mur du Palais ».

Le spectacle a connu un immense succès public au fil d’une grande tournée de plus de 100 représentations.

En 2009, Jean-François Sivadier monte avec sa « troupe » La Dame de chez Maxim de Feydeau.

« Pour servir et parfaire ce théâtre de la catastrophe permanente, Sivadier avec raison, balaie les décors réalistes. Tout se passe sur le plateau nu avec quelques accessoires et machineries à vue. Quand on a besoin d'une porte, elle descend des cintres, et quand on a besoin d'une pièce où enfermer quelqu'un, un cube sur roulettes y pourvoie. Le théâtre dans son splendide enfantement et son enfance qui sont l'apanage de la bande à Sivadier depuis leur Galilée ».

En 2010 Jean-François Sivadier écrit une nouvelle pièce Noli me tangere qu’il met en scène au Théâtre National de Bretagne à Rennes en janvier 2011. La pièce part en tournée puis à Paris à l’Odéon aux Ateliers Berthier et enfin à Liège au Théâtre de la Place.

« De ce morceau d’histoire plutôt noire (autour du personnage de Salomé), où l’occupation le dispute à la lutte pour les idées, l’auteur et metteur en scène tisse une fable, un conte, une comédie pétrie d’autodérision et habitée elle-même de théâtre. Une mise en abîme et en perspective, où la langue papillonne sur de multiples registres. Où les jeux du pouvoir se trouvent questionnés avec pertinence et sans pesanteur. Bel objet ».

Jean-François Sivadier est aussi metteur en scène d’opéra : Madame Butterfly, Wozzeck, Les Noces de Figaro, Carmen, La Traviata.

A propos de Carmen à l’Opéra de Lille en 2010 : « la mise en scène de Jean-François Sivadier est d’une maestria remarquable. Fine mouche et inventive elle sert le propos musical avec une rare intelligence. Il a su gommer l’habituel hiatus propre au genre de l’opéra-comique, ce passage du parlé au chanté qui sonne souvent faux. Le naturel du passage de l’un à l’autre est ici confondant ».

A propos de La Traviata au Festival d’Aix en Provence en 2011 : « Une Traviata essentielle, une magnifique réussite du trio Dessay/Langrée/Sivadier.

Sa direction d’acteurs/chanteurs est digne d’un tout grand metteur en scène de théâtre ».

Présentation de Anne COESENS

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Pour Anne Coesens jouer a toujours été une évidence. C’est le théâtre qui l’accompagne dès l’âge de 6 ans et pendant toute sa scolarité. Très vite il lui vient naturellement à l’esprit qu’elle sera comédienne.

Elle entre au Conservatoire de Bruxelles (classe de Pierre Laroche) où elle obtient un premier Prix en 1990. Elle joue dans Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare monté par Bernard De Coster avec les élèves du Conservatoire de Bruxelles puis présenté une seule fois au Théâtre National.

Déjà en 1988, elle est la Juliette de Roméo et Juliette de Shakespeare à l’Abbaye de Villers la Ville dans une mise en scène de Frédéric Dussenne. (Serge Demoulin est Roméo)

Elle se souvient avec émotion de Bernard De Coster qui la met en scène au Théâtre Royal du Parc en 1990 dans Le lion en hiver de James Goldman (avec Jacqueline Bir et Jean-Claude Frison).

Elle se rappelle aussi des Midis du Rideau, une belle invention de Claude Etienne où un public attentif mangeait des sandwiches tout en écoutant par exemple Le trio en mi bémol de Eric Rohmer.

Elle poursuit sa formation jusqu’en 1993 au Conservatoire National de Paris où elle suit les cours de Philippe Adrien.

Deux belles expériences théâtrales suivent : Grand-Peur et Misère du IIIè Reich de Bertolt Brecht, mise en scène de Philippe Adrien et Pluie d’été de Marguerite Duras, mise en scène d’Eric Vignier.

C’est Alain Berliner qui la lance dans le 7e art en lui confiant le premier rôle de son court Le Jour du chat, puis en lui confiant le personnage de l'institutrice dans Ma vie en rose. Suit notamment un petit rôle dans Alliance cherche doigt de Jean-Pierre Mocky, un autre plus conséquent dans Pure fiction de Marion Handwerker ainsi que dans le moyen métrage Chambre froide réalisé par Olivier Masset-Depasse.

Elle se fait de plus en plus présente à la télévision (elle trouve un rôle récurrent dans la série Reporters pour Canal + et tourne régulièrement dans des téléfilms).

Le Secret de Virginie Wagon en 2000 lui donne l'occasion de révéler toute l'étendue d'un registre délicat et intimiste.

Toujours attentive aux nouveaux cinéastes belges, avec 9 MM de Taylan Barman (2008) et Elève libre de Joachim Lafosse (2008), où elle incarne des mères d'ados déboussolées, elle reste l'actrice clé d'Olivier Masset-Depasse, pour ses deux premiers longs métrages, Cages (2006), où elle est une femme bègue qui séquestre son amour et Illégal (2010), où elle devient une mère russe sans-papiers en Belgique, qui se bat pour son fils.

Illégal a été doublement récompensé : Olivier Masset-Depasse a obtenu à Cannes en 2010, le prix de la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) et Anne Coesens a été désignée meilleure actrice par les Magritte du cinéma.

Anne Coesens revient vers le théâtre en ayant accepté de présider le Jury 2012 du Prix Jacques Huisman.

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