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PRIX JACQUES HUISMAN 2008

Sixième édition.


23 candidats se sont inscrits ; 10 ont été sélectionnés et entendus par le Jury, 4 finalistes ont été désignés : Félicie Artaud, Jasmina Douieb, Hervé Guerrisi, Juan Bernardo Martinez Henao.

Lors de la cérémonie du 17 mars 2008 au Théâtre Royal du Parc, Jasmina Douieb a été nommée lauréate du Prix Jacques Huisman 2008.

Elle fera un stage de 8 semaines auprès de Wajdi Mouawad, auteur, comédien et metteur en scène québécois lors de sa mise en scène de Ciels. La pièce sera répétée à Nantes au printemps 2009 et sera créée au Festival d'Avignon le 18 juillet 2009.

Elle recevra également une bourse de 2500 euros et le remboursement de tous ses frais de voyage et de séjour.

PRESENTATION DES QUATRE FINALISTES

Félicie ArtaudFélicie Artaud, à peine sortie de l’INSAS à Bruxelles, après une licence de Lettres modernes à Bordeaux, Félicie prend part aux créations du théâtre Jeune Public de La Galafronie, elle y joue et met en scène des pièces de Jean Debefve. Elle assiste aussi Maurice Sevenant pour Oh les beaux jours ! de Samuel Beckett.
En 2008, elle dirige Jean-Luc Piraux, seul en scène, puis Aurélie Namur, dans un spectacle mêlant la danse et le décor sonore. Félicie Artaud 30 ans, se passionne pour la danse indienne, le Bharatanatyam, au répertoire classique infini, et pour la création radiophonique. Cette jeune française résidant en Belgique, est un être passionné, enthousiaste qui se connaît bien. « Faire de la mise en scène m’a permis de devenir meilleure comédienne » dit celle qui, joignant le geste précis, gracieux à la parole, porte un regard clair sur notre paysage théâtral. « Le spectateur n’est pas celui qui consomme un bien culturel mais bien celui qui, recevant l’œuvre, en suivant sa fable, reçoit aussi le désir et l’énergie qui animent les comédiens. »
blanquartaud@versateladsl.be


Jasmina DouiebJasmina Douieb, Le théâtre qu’elle aime, les émotions que Jasmina souhaite emporter avec elle au sortir d’une salle de spectacle, sont exactement celles qu’elle suscite lorsqu’elle joue elle-même et met en scène. « Il y a du mystère et du sacré dans la représentation et ce qui m’intéresse par-dessus tout, c’est que l’œuvre continue de cheminer en chacun des spectateurs ». Ainsi était sa mise en scène de La Princesse Maleine de Maurice Maeterlinck, sélectionnée aux nominations des Prix du Théâtre 2006. Elle a aussi été souvent nominée pour son talent de comédienne. Jasmina Douieb a « beaucoup pétri la pâte de l’œuvre de Wajdi Mouawad », elle a joué Incendies en mars dernier dirigée par Georges Lini et prépare Littoral pour mai prochain en tant que metteur en scène. Belge, licenciée en philologie romane et littérature espagnole à l’ULB, elle a ensuite rejoint le Conservatoire royal de Bruxelles. Aujourd’hui, à 34 ans, le centre de ses préoccupations est la mise en scène car « c’est mettre en vie, retrouver la danse de l’auteur comme l’écrit Valère Novarina. »
jdouieb@gmail.com


Hervé GuerrisiHervé Guerrisi, Ce jeune homme de 26 ans, incarne au sens propre, physiquement, la générosité, l’humilité qu’il souhaite voir sur un plateau et l’art de raconter une histoire qui s’inscrive dans le temps du théâtre et des hommes. L’œil qui pétille, le désir, le plaisir de la rencontre l’ont mené du Conservatoire royal de Bruxelles au Piccolo Teatro de Milan dont il a poussé la porte pour assister au travail de Luca Ronconi. Passionné par le théâtre de la narration tel que le pratique par exemple Ascanio Celestini, Hervé Guerrisi, a joué récemment seul en scène, sous la direction de Jean-Louis Danvoye, Histoire du tigre et autres histoires de Dario Fo. C’est que ses origines italiennes lui remontent au cœur. Assistant à la mise en scène pour Patricia Houyoux, il a joué et mis en espace quelques spectacles qui unissent ses désirs profonds de transmission d’une mémoire portée par toutes les disciplines visuelles et sonores de la scène.
herve.guerrisi@SKYNET.be


Juan Bernardo Martinez Henao Juan Bernardo Martinez Henao, Colombien né à Ottignies il y a 27 ans, il a grandi à Bogota avant de fuir ce pays en guerre perpétuelle pour revenir en Belgique. Sorti avec grande distinction du Conservatoire royal de Mons en 2007, il a joué Le Barbouti d’Eric Durnez, mis en scène par Thierry Lefèvre, spectacle qui a obtenu le Prix « Coup de cœur » de la presse au Festival de Huy. « J’attends du théâtre qu’il mette l’être au centre de l’action et rassemble le peuple autour, qu’il protège et développe le contact car il faut se battre contre l’indifférence. » Artiste engagé volontaire, réfléchi, intense, Juan Bernardo a trop connu les déchirements de communautés blessées, pour ne pas chérir le dialogue. Très attiré par la création transfrontalière, multilingue, il a une haute idée du théâtre, de sa fonction d’ouverture, d’éveil, de lumière et de poésie nécessaires à la rencontre de l’Autre.

jumita@hotmail.com

LA CEREMONIE DU 17 MARS 2008

Alain Leempoel inaugure la cérémonie avec en toile de fond le portrait de Jacques Huisman.

Alain Leempoel¬

Wajdi Mouawad étant retenu à Ottawa, Alain Leempoel est allé l'interroger, avant son départ, à Clermont-Ferrand où il jouait sa pièce Seuls et a réalisé la vidéo-interview présentée au public.

Voici ce texte :

1. Quel souvenir gardez-vous de Jacques Huisman ?

Roland Mahauden m’a présenté à Jacques Huisman au Festival de Spa en 1995 à la fin du spectacle que j’avais mis en scène ( Tu ne violeras pas de Edna Mazya) pour le Théâtre de Poche. Il m’avait dit « c’est quelqu’un de très important pour moi et pour beaucoup de personnes en Belgique ».

Il m’a en effet énormément marqué. Au-delà des propos encourageants et généreux sur le spectacle, j’ai été touché par son désir de me dire de continuer, de ne pas lâcher (j’avais 25 ans); c’était extrêmement chaleureux. Je n’ai jamais oublié ce moment là.

Quand vous m’avez contacté au nom du Prix Jacques Huisman, c’est son nom qui a retenu tout de suite mon intérêt.

2. Les quatre finalistes viennent d’horizons très différents. La Belgique est une terre d’accueil, de mixité. Cela doit vous tenir à cœur ?

Il n’y a pas de mots justes pour parler de cette chose qu’on appelle la mixité ou le métissage ou la multiculturalité (encore pire) d’autant plus que ce n’est pas du tout contrôlé. En effet ce sont les parents qui ont choisi pour vous (ce n’est pas un reproche.) Qui suis-je ? Un libanais-français-québécois ? Je n’ai rien choisi de tout cela. Je préfère parler de l’endroit où je me sens le mieux et de ce que veux y faire et de me dire : Que suis-je ?

3. Que diriez-vous aux trois finalistes qui n’auront pas la chance de travailler avec vous ?

Il n’y a pas de chance ou de malchance. Ils ont ressenti le besoin de passer un temps avec moi ; ils ont fait un investissement en remplissant leur dossier et en rencontrant les membres du jury. Cela prendra sens plus tard. On va se rencontrer sur un projet, autour d’un café, par correspondance, au hasard d’un voyage....

4. Que direz-vous au lauréat ?

Bienvenue. Pas seulement auprès de moi mais au sein d’une équipe. Cette équipe se connaît depuis longtemps (l’éclairagiste est là depuis 15 ans.) Elle est extrêmement sensible, calme, (personne ne crie, pas d’hystérie !) la place donnée à la parole est très importante.

Ensemble nous découvrirons quelle place aura le lauréat au sein de cette équipe qui est au courant de son arrivée.

Bienvenue !

LE JURY 2008

Chaque année le jury est composé de certains membres fondateurs et ouvert à des membres « extérieurs » qui par leur expérience dans des disciplines spécialisées, nous apportent leur concours précieux. Voici la composition du Jury 2008 :

Président du Jury : Georges Lini

Membres : Daniela Bisconti, Sophie Creuz, Billy Fasbender,

Jean-Claude Frison, Marine Haulot, Anne Jottrand,

Alain Leempoel, Luc Van Grunderbeeck

Georges Lini

Georges Lini pendant son discours

Jasmina et Ministre

Après l'ouverture de l'enveloppe fatidique voici la lauréate Jasmina Douieb et Françoise Dupuis, Ministre, Membre du Collège de la Commission Communautaire Française.

les lauréats

de gauche à droite : Alain Leempoel, Françoise Dupuis, Juan Bernard Martinez Henao,
Félicie Allard, Hervé Guerrisi, Jasmina Douieb

Simon¬

Avec quelques jours d'avance, le message de Robert Lepage pour la Journée Mondiale du Théâtre (27 mars) a été lu par Catherine Simon, membre du Comité belge de l'Institut International du Théâtre, et vivement applaudi.
Lire le Message : cliquez ici


Photos: Julien Pohl ©

Articles de presse :

Lire Le Soir, page 1, page 2

Lire La Libre Belgique

PRESENTATION DU MAITRE DE STAGE : WAJDI MOUAWAD


Wajdi Mouawad

photo Angelo Barsetti

"Je n'ai jamais eu dix ans", de dire un jour Wajdi Mouawad, faisant ainsi référence à une vie qu’il semble avoir vécue par cycles. Né au Liban en 1968, il y passe les neuf premières années de sa vie, avant que sa famille n’effectue un premier exil et s’intalle à Paris. Cinq ans plus tard, la famille émigre à nouveau et vient se fixer définitivement à Montréal, en 1983.

À sa sortie de l’École nationale de théâtre du Canada – diplômé en Interprétation, promotion 1991 - il joue, écrit et met en scène plusieurs spectacles avec Théâtre Ô Parleur, compagnie fondée avec Isabelle Leblanc. En 1990 et 1991, il signe trois oeuvres qui, avec le recul, s’inscrivent dans un premier cycle : Willy Protagoras enfermé dans les toilettes, Partie de cache-cache entre deux Tchécoslovaques au début du siècle et Journée de noces chez les Cromagnons.

Sa carrière de metteur en scène s’amorce à peu près à la même époque, alors qu’il monte deux pièces de son frère Naji, Al Malja et L’Exil. Par la suite, son parcours de metteur en scène lui donne à explorer des univers aussi riches qu’hétéroclites : Macbeth, Voyage au bout de la nuit, Œdipe roi, Trainspotting, Le Mouton et la Baleine, Six Personnages en quête d’auteur, et Les Trois Sœurs.

En 1997, Wajdi effectue un virage marquant en montant sa pièce, Littoral*; expérience qu’il renouvelle avec Rêves, puis Incendies et Forêts. Ces deux dernières pièces s’inscrivent dans un quatuor dont Littoral constitue le premier volet.

À l’auteur, on doit également un récit pour enfants : Pacamambo, un roman : Visage retrouvé, ainsi que des entretiens avec André Brassard : Je suis le méchant! La plupart de ses textes sont disponibles chez Leméac/Actes Sud. On peut également trouver plusieurs de ses écrits traduits en allemand, en anglais, en catalan, en tchèque, en roumain, en géorgien, en...

En 2002, il tire une adaptation cinématographique de Littoral, et en assure lui-même la réalisation.

De 2000 à 2004, il prend la barre du Théâtre de Quat’Sous. Puis, en 2005, il fonde, avec Emmanuel Schwartz, la compagnie de création Abé carré cé carré.

En septembre 2007, il entre en poste comme nouveau directeur artistique du Théâtre français du Centre national des arts, à Ottawa.

ll a été nommé en 2008 pour deux saisons artiste associé à l’Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie, où il créera au printemps 2009 sa dernière pièce Ciels.

Et c’est maintenant un Wajdi adulte et marcheur qui repart sillonner le monde, là où le vent le portera.

* idée originale d’Isabelle Leblanc et Wajdi Mouawad.

I


PRESENTATION DU PRESIDENT DU JURY : GEORGES LINI


photo Lini

Premier Prix au Conservatoire de Bruxelles en juin 1999, Georges Lini est comédien, metteur en scène, fondateur et directeur artistique du Zone Urbaine Théâtre à Molenbeek.

Pour la Compagnie Belle de Nuit, Georges a mis en scène : Une petite entaille de Xavier Durringer ; Roméo et Juliette de Shakespeare ; Incendies de Wajdi Mouawad (Prix du meilleur spectacle 2006/2007); L’Ouest solitaire de Martin Mc Donagh ; La Cuisine d’Elvis de Lee Hall (Prix de la mise en scène 2005/2006); Voix secrètes de Joe Penhall au Zone Urbaine Theâtre ; Une envie de tuer sur le bout de la langue de Xavier Durringer à l’XL Théâtre ; Une soeur de trop de Sophie Landresse aux Riches-Claires.

Vous avez pu le voir dans plusieurs succès du Théâtre de Poche : No Man’s Land de David Tanovic, mis en scène par Roland Mahauden ; Le Père des Anges de Tuvia Tenenbom, mis en scène par l’auteur ; Le Colonel-Oiseau de Hristo Boytchev ; Trainspotting de Irvine Welsh, ces deux pièces étant mises en scène par Derek Golby. Il a joué et mis en scène Chroniques, des jours entiers et des nuits entières de Xavier Durringer, joué à l’XL Théâtre et au Zone Urbaine Théâtre.

Georges Lini a joué également dans : Big Shoot de Koffi Kwahulé, mis en scène par Myriam Youssef au Zone Urbaine Théâtre ; Cinna de Corneille au Théâtre du Parc, mis en scène par Gérald Marti ; Le Conte d’hiver de Shakespeare au Théâtre Royal de Namur, mis en scène par Dominique Serron, Tarmac de René Bizac, mis en scène par l’auteur ; Quai Ouest de Bernard-Marie Koltès, mis en scène par Wladimir Bouchler, Occident de Rémi De Vos, mis en scène par Claude Enuset ; Jouliks de Marie-Christine Lê-Huu, mis en scène par Marine Haulot au Zone Urbaine Théâtre.

Cette saison il jouera, toujours au Zone Urbaine Théâtre, dans L’enfant froid de Marius von Mayenburg, mis en scène par Laurent Capelluto et dans Littoral de Wajdi Mouawad, mis en scène par Jasmina Douieb.

Au Théâtre de Poche il mettra en scène Beautiful thing de J. Harvey.

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