PRIX JACQUES HUISMAN deuxième édition
Le jury : aux membres fondateurs s’étaient joints Laurent Ancion et Philippe van Kessel. Le jury était présidé par Jaco Van Dormael.
18 candidats se sont inscrits ; 8 ont été retenus et entendus par le jury à la Maison de la Bellone, le 6 mai 2004.
4 finalistes ont été désignés : Christelle Cornil, Sylvie Landuyt, Michelangelo Marchese, Emanuela Ponzano.
Christelle Cornil :
Belge- 27 ans - elle est titulaire du premier prix de déclamation du Conservatoire de Mons et un premier prix d’art dramatique du Conservatoire de Bruxelles. La première impression, lorsqu’on rencontre Christelle Cornil est la formidable énergie qu’elle dégage. Parmi les stages qu’elle a suivis, il y a eu ceux, déterminants, de la Oxford School of Drama et celui de Declan Donnellan au Cifas, en parfaite affinité avec ce qu’elle admire dans le jeu d’acteur du théâtre anglais.
De Declan Donnellan, elle conserve en particulier le souvenir de « sa générosité à l’égard des comédiens, on sentait une confiance et une curiosité envers chacun de nous ». Christelle Cornil a assurément ces qualités de générosité et de curiosité, un naturel tout en énergie et sensibilité, qu’on a encore eu peu l’occasion de voir au théâtre mais bien au cinéma, en télévision et dans les spectacles de chansons.
Sylvie Landuyt :
Belge- 33 ans – née dans une famille flamande installée en Wallonie, elle a suivi les cours du Conservatoire de Mons (d’où elle est sortie avec un premier prix d’art dramatique), ainsi qu’une formation d’institutrice à l’école normale. Comédienne elle écrit aussi et vient d’obtenir une bourse pour une résidence à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. Parmi ses plus récentes activités, signalons sa participation à l’écriture et à l’interprétation de « Lou » dans la mise en scène de Magali Pinglaut.
Elle a interprêté l’héroïne de « Kasimir et Karoline » d’Ödön von Horvath. Elle était aussi dans la distribution de « Conversation en Wallonie » de Jean Louvet mis en scène par Armand Delcampe, dans celle de « Café des patriotes » de Jean-Marie Piemme mis en scène par Philippe Sireuil. Du prix Jacques Huisman, elle attend, entre autres choses : « une ouverture sur une nouvelle manière de lire un texte, de le traduire sur un plateau, de le mettre en forme intelligente et sensée ».
Emanuela Ponzano :
Italienne- née à Ixelles- 32 ans, cette polyglotte a le choix des langues pour rêver, jouer et exercer ses talents notamment en Italie. Après une licence en sciences politiques à l’ULB, elle décide qu’elle préfère le mentir-vrai du théâtre et fait ses classes au Conservatoire de Liège. Depuis elle a joué Philippe Blasband (Les mangeuse de chocolat) en italien et s’apprête à monter Pirandello en français. Cela s’appelle des échanges de bons procédés. Car Emanuela Ponzano fait beaucoup de choses, par exemple, elle est chargée de cours au Théâtre français de Rome, elle joue et met en scène, ce vers quoi elle voudrait se diriger.
Cette jeune femme, qui a déjà une belle expérience dit aimer prendre des risques, donner son point de vue en étant au service d’un texte ou d’un personnage. Elle vient d’obtenir l’aide de CCAPT pour réaliser la mise en scène de la pièce en un acte « Je rêve(mais peut-être que non) » de son compatriote Pirandello et que nous aurons le plaisir de découvrir la saison prochaine.
Après de longs débats, Michelangelo Marchese a été choisi.
Le Lauréat
MICHELANGELO MARCHESE
Italien, né à Namur le 3 janvier 1972, il a effectué un an d’études supérieures en arts graphiques, puis quatre ans en Art Dramatique à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD).
Son parcours de comédien compte plusieurs participations à des cours et longs métrages. Au théâtre, il accompagne depuis ses débuts l’aventure du « Théâtre en Liberté » autour de Daniel Scahaise où il joue entre autres Tchékhov (Oncle Vania), Shakespeare (Jule César), Alexandre Dumas (Les Trois Mousquetaires). Il réalise en outre de nombreuses chorégraphies de combat. Il travaille aussi au Public, à l’Altane Théâtre, au Théâtre de l’Eveil avec Carlo Boso, Pierre Laroche, Bruno Bulté, Michel Kacenelenbogen, Thierry Debroux.
Du prix Jacques Huisman, Michelangelo Marchese espère un pas en direction de son « envie de mettre en scène un jour ». De l’approche de Declan Donnellan, il se réjouit de voir qu’elle « met l’acteur au centre de l’acte théâtral ».
marchese72@hotmail.com
La cérémonie de remise du Prix, a eu lieu au Théâtre Palace, en collaboration avec le Théâtre National, le 24 mai 2004, en présence de Declan Donnellan.
Articles de presse